Musher : c’est quoi, comment le devenir ?
Être musher est le rêve de tous ceux qui aiment les chiens. Il faut être passionné par les aventures dans la nature et dans les grands espaces pour pouvoir intégrer et durer dans ce métier. Les mushers ne sont autres que des meneurs de chien de traineau. Vous en avez surement déjà vu dans un reportage ou dans un film. Sachez qu’être musher, c’est-à-dire, parcourir les grandes étendus enneigés en compagnie d’un attelage de chien est un vrai métier très exigeant. Dans cet article, nous vous donnons plus de détails sur ce métier, de quoi s’agit-il et quelles sont les démarches à suivre pour devenir un véritable musher ?
Qu’est-ce qu’un musher ?
Appelé aussi pilote d’attelage, un musher est un meneur de chien de traineau. Il conduit un traineau à neige tracté par des chiens. Son lieu de travail c’est les grandes étendues enneigées et dans les montagnes. Ses chiens sont ses fidèles compagnons et collègues de travail.
Le mot « musher » tire son origine d’un dialecte parlé au Canada. Lorsque les pilotes d’attelages canadiens ordonnaient à leurs chiens d’avancer, ils s’écriant « marche ! ». À cette époque, les meneurs de chiens étaient appelés « marcheurs ». Puis, au fil du temps, le « marche ! » a évolué pour devenir « mush ». C’est ainsi que le marcheur est devenu le musher.
Il fut une époque où les mushers faisaient office de messagers ou de transporteur de colis et de marchandise. Le métier a peu à peu évolué et aujourd’hui, il est plus accès au transport de personnes pour des excursions touristiques. Les mushers et leur attelage de chiens les emmènent dans un parcours afin de leur faire voire la beauté des paysages dans les hautes montagnes enneigées. De ce fait, le métier de musher est associé au tourisme.
Par ailleurs, le musher consacre beaucoup de temps dans l’élevage, le dressage et l’éducation de ses collègues à quatre pattes. Il lui arrive aussi de transmettre son savoir et de partager ses expériences en matière de conduite de chien de traineau dans le cadre de formations organisées par divers organismes privés ou des clubs.
Comme ce métier est généralement un métier qui se pratique en hiver, le musher a la possibilité de diversifier ses activités une fois que la saison se termine. Pour cela, il peut proposer des randonnées avec des chiens et leurs propriétaires ou des cours d’initiation au métier de musher.
Aujourd’hui, il existe des compétitions sportives dans lesquelles ont voit la participation de nombreux mushers. C’est le cas des courses de chiens de traineau et des compétitions comme le cani kart ou encore la pulka.
Le musher et ses chiens
Le musher entretient une relation très fusionnelle avec ses chiens. Leur entretien et leur éducation lui accaparent énormément de temps, car d’eux dépendent le succès de son travail. Et pour mener à bien sa mission, le musher ne travaille pas avec n’importe quelle race de chiens, mais avec des races spécifiques dont les plus connus sont le husky sibérien, le malamute d’Alaska, le samoyède ou encore groenlandais.
Notez que le nombre de chiens dans un attelage peut être de 2 à 12. Ce nombre dépend généralement du type de voyage et de l’attelage. D’ordinaire, le musher est en charge de 6 à 8 chiens. Il faut dire que cela représente énormément de temps, ne serait-ce que pour l’éducation des animaux. À cela s’ajoute le budget colossal associé aux soins et aux nourritures de ses compagnons canins.
Que faire pour devenir musher ?
Le métier de musher est ouvert à ceux qui ont un niveau baccalauréat et qui ont suivi une formation spécifique. Pour pouvoir exercer ce métier, il faut disposer obligatoirement d’un diplôme d’État. Ceci a été créé par la Fédération française de la jeunesse et des sports en association avec la Fédération française des sports de traineau ou FFST.
Pour décrocher ce diplôme, il faut suivre une formation d’une durée totale de 152 heures. Cette formation est accès principalement à l’élevage de chien et à la pratique des sports de traineau.
Sachez qu’il est obligatoire pour un musher de maitriser l’éducation canine. Il doit également être en mesure de donner des enseignements sportifs. Si vous souhaitez en savoir davantage à propos de ce métier, contactez directement la FFST. Vous recevrez des informations relatives aux formations pour y accéder.
Les qualités requises chez un musher ?
Vous aimez les chiens, la nature, et les aventures en montagnes, c’est déjà un bon début pour devenir musher. Toutefois, pour être totalement éligible et pouvoir assurer avec brio le métier, vous devez disposer de certaines qualités.
Tout d’abord, il vous faut avoir un bon contact humain et être très bien organisé. Ensuite, vous devez aimer vous trouver en montagne ou dans les vastes étendues. Bien évidemment, comme il s’agit d’un métier très physique, vous devez avoir une forme physique au top. Des compétences de dirigeants d’entreprise vous seront également demandées et il vous faut être très impliqué dans ce que vous faites.
Le métier de musher ne consiste pas seulement à s’occuper des chiens de traineau, mais aussi de promouvoir l’activité. En effet, le musher se charge lui-même de trouver ses clients et d’organiser les tours. De toute évidence, il s’agit d’un métier à plein temps et extrêmement exigeant. Pour réussir dans ce domaine, il faut avoir beaucoup de passion.
Pour information, l’activité du musher s’exerce uniquement dans des endroits spécifiques, par exemple dans le Massif central ou les Alpes, etc.
Combien gagne un musher ?
Le musher officie généralement en tant qu’indépendant. D’une manière générale, il est rémunéré pour divers prestations et services qu’il propose. C’est le cas des voyages rémunérant en chien de traineau, les cours pratiques sur le métier de musher ou la conduite de chien de traineau, l’élevage et l’éducation de chien ainsi que les diverses prestations dans le cadre d’activités touristiques.
De ce fait, un musher ne gagne pas un salaire fixe. Ce qu’il gagne varie en fonction de la période de l’année et le nombre de touristes. Il faut aussi noter que des activités comme l’éducation de chiens de traineau rapportent beaucoup au musher, mais ils ne sont pas fixes.