Épillets : pourquoi sont-ils dangereux pour votre animal de compagnie ?

Votre chien ou chat se comporte-t-il de manière inhabituelle en léchant incessamment une partie de ses pattes ? Ou bien ces yeux deviennent-ils rouges et larmoyants sans que vous n’arriviez pas à l’expliquer ? Il pourrait s’agir d’une incrustation d’épillets dans une zone de son corps. Au début du printemps et durant tout l’été, vous devez faire attention à cette herbe sèche qui s’accroche aux poils de votre compagnon. La plante est particulièrement dangereuse, car il peut se loger n’importe où pour nuire à la santé de l’animal. De plus, il est difficile de détecter rapidement sa présence, puisque souvent, on ne le suspecte que quand les symptômes deviennent sévères. À la fin de cet article, vous serez capable de comprendre les effets néfastes de cette plante sur votre animal de compagnie, afin de le soigner rapidement et efficacement.             

Épillets : c’est quoi exactement ?

Les épillets sont des herbes qui poussent abondamment de mars jusqu’en septembre. Malgré son apparence anodine et inoffensive, il est particulièrement redoutable pour nos compagnons. À l’état sec, le petit épi se met facilement à s’accrocher sur tout ce qui le touche (vêtement, linge, fourrure d’animal, etc.). La dangerosité de cette plante est pourtant négligée par la plupart des propriétaires d’animaux domestiques.

Lorsqu’il est présent dans le corps d’un chien ou d’un chat, il affecte directement sa santé, notamment au niveau de l’endroit où il se loge. Du fait de ses caractères, on l’appelle également « voyageur », « espiagou » ou « folle avoine ». On retrouve généralement cette graminée sauvage dans les pelouses ou les hautes herbes. Sachez toutefois que les épillets sont bien présents en ville pendant cette période de l’année, surtout dans les zones de verdures.     

Quels organes attaque-t-il chez l’animal domestique ?

Les épillets commencent souvent par s’accrocher au pelage de l’animal, mais ce n’est que le début de leurs « voyages ». En raison de sa forme assez particulière, cet épi s’avance naturellement pour s’incruster de plus en plus sous la peau de votre compagnon. Il s’avère très agressif lorsqu’il s’insère dans les coussinets de votre chien.

Les orifices, tels que les oreilles et les narines sont également des endroits propices à la pénétration des épillets. Il s’enfonce progressivement en fonction du mouvement de l’animal, et cause des problèmes au niveau des organes dans lesquels ils évoluent. Par exemple, il peut pénétrer très profondément dans le conduit auditif d’un chien jusqu’à perforer son tympan. Votre compagnon ressentira alors une douleur incessante et insupportable dans son oreille.

À part le nez et les oreilles, tous les orifices sont susceptibles d’être attaqués par les épillets, même celles qui sont difficiles d’accès. En effet, l’épi peut atteindre les yeux, l’anus, les sacs anaux, la vulve d’une femelle et le fourreau chez le mâle.

Si vous constatez ainsi des anomalies inexpliquées à l’endroit de ces organes, la piste des épillets ne doit pas être écartée. Il est cependant conseillé de consulter immédiatement un vétérinaire pour en avoir le cœur net.              

Épillets : comment les reconnaitre dans le corps de l’animal ?

Lorsque les épillets pénètrent dans le coussinet d’un chien, vous pouvez remarquer une boiterie inhabituelle. L’animal tend également à se lécher la patte de manière intempestive. L’épi entame alors son voyage en s’enfonçant de plus en plus sous sa peau. Au début, la plaie n’est pas visible, mais il se transforme ensuite en abcès évident après quelques jours.

Quand il se loge dans les orifices, l’épillet reste très difficile à identifier. Seule une auscultation minutieuse d’un vétérinaire peut déceler sa présence. Ce dernier peut même effectuer des examens supplémentaires tels qu’une échographie, endoscopie, fibroscopie, etc. (selon l’endroit en question). Dans ces cas, votre compagnon peut être soumis à une anesthésie.

 Il existe toutefois des signes assez évidents par rapport à cette situation. L’incrustation de cette plante dans le nez de l’animal se manifeste généralement par des éternuements répétitifs. Dans des stades plus graves, ce comportement s’accompagne souvent d’un saignement nasal. Un œil rougeâtre avec des écoulements vous alertera également sur une éventuelle présence d’épillets dans la zone oculaire. Quant au conduit auditif, le chien ou le chat aura tendance à secouer fréquemment la tête, et finit par gémir au fur et à mesure que l’élément indésirable s’enfonce dans son organisme.

Sachez que l’abcès provoqué par l’épillet engendre une fièvre et un abattement chez l’animal, quel que soit l’endroit de sa présence.         

Comment faire face aux épillets ?

 Il est difficile d’éviter les épillets pour un chat qui sort régulièrement, vous ne pouvez qu’inspecter sa fourrure après chaque sortie. Cela pourrait toujours stopper l’avancée de l’épi, à condition que vous arriviez à le repérer.

Pour un chien, le tenir en laisse pendant les promenades en pleine nature peut réduire les risques d’entrer en contact avec l’épi. Cela sera surement désagréable pour l’animal, étant donné qu’il ne peut pas se déplacer à sa guise.

Pendant l’été, tâchez d’inspecter minutieusement tout son corps et surtout ses coussinets après chaque sortie dans les champs. Si vous avez un chien à oreilles tombantes, prêtez une attention particulière dans cette zone (très sensible aux crocs des épillets). Dès le printemps, un passage chez un toiletteur pour une coupe de poil peut également limiter l’exposition aux corps étrangers. Tous les nœuds doivent être supprimés, surtout pour les chiens au pelage long ou frisé, car ils en sont les plus vulnérables.

Comment soigner la présence d’épillets ?

Évitez surtout d’intervenir seul en cas de présence d’épillets chez votre animal de compagnie. Uniquement un vétérinaire est capable de l’identifier et traiter les maladies qu’ils engendrent. Autrement, vous exposez votre compagnon à un risque de complications ainsi d’un retard de soins. L’intervention doit effectivement se faire le plus tôt possible, car la facilité de l’opération dépend de la profondeur de l’épillet.

Cette plante peut également laisser des séquelles graves si son voyage n’est pas arrêté à temps. Au niveau des yeux, il peut engendrer une ulcération de la cornée. Pour l’oreille, l’épi peut perforer tout le conduit auditif en provoquant une otite et des lésions du tympan. Lorsqu’il se loge dans la voie génitale d’une femelle, une vaginite sera surement au rendez-vous.