Coronavirus félin : caractéristiques, symptômes et traitements

Si le coronavirus humain (HCoV) est désormais connu de tous, beaucoup de gens ignorent qu’il existe également une forme de coronavirus qui affecte les chats. Le coronavirus félin (FCov) est à l’origine d’une maladie très grave appelée péritonite infectieuse féline ou PIF. Mortelle pour un chat, cette maladie survient surtout chez les chats âgés de 6 à 24 mois et peut toucher toutes les races. Les spécialistes affirment que le risque de contracter la péritonite infectieuse féline est plus élevé chez les chats souffrant ou ayant souffert de leucose ou du sida du chat. Vous trouverez dans cet article de plus amples détails à propos du coronavirus félin, notamment ses caractéristiques et ses symptômes ainsi que les traitements adéquats.

Coronavirus félin : deux formes différentes

Le coronavirus félin est un virus de type ARN ou ribovirus. Il se décline sous deux formes dont la forme entérique à FECV qui provoque une maladie bénigne, et la forme qui est à l’origine de la FIPV (Feline Infectious Peritonitis Virus) ou péritonite infectieuse féline (PIF). Ce dernier existe sous deux formes à savoir la forme sèche et la forme humide.

À certains moments, il peut y avoir des anomalies au cours de la réplication des virus à l’intérieur d’une cellule hôte, et le virus FECV mute pour devenir un virus FIPV. Il a été constaté que plus il y a de chats atteints, plus les risques de mutation sont élevés. Le risque de mutation passe de 2 à 34 si l’on a affaire à un couple de chats parents de 4 chatons. Alors, imaginez ce que ce serait dans un centre d’élevage de chat.

Quels chats sont les plus susceptibles d’en être atteint ?

Le risque de transmission du coronavirus félin est beaucoup plus important chez les chats vivant en communauté. Rien que le simple fait de se partager la même litière comme c’est le cas dans de nombreuses chatteries facilite la contamination. C’est pour cette raison qu’il y a peu de contaminations chez les chats qui vivent à l’état sauvage, car ils ne se partagent presque jamais les mêmes territoires et ils vivent chacun de leur côté, à leur manière.

Outre les chats vivants en groupe, sont plus susceptibles d’être atteints par la péritonite infectieuse féline les chats qui ont un système immunitaire faible ou affaibli, ceux qui sont stressés, ceux qui sont âgés ainsi que ceux qui sont  immunodépressifs. Les facteurs qui occasionnent cette maladie sont la mutation du coronavirus lié au nombre de réplications, la génétique et l’âge de l’animal ainsi que son niveau de stress. Ces facteurs influent directement sur l’aptitude du système immunitaire à gérer convenablement l’infection.

Coronavirus du chat : les symptômes de la péritonite infectieuse féline

Lorsque le coronavirus félin est entré dans l’organisme du chat, il peut provoquer la péritonite infectieuse féline dont les  symptômes sont différents selon la forme qu’elle prend.

S’il s’agit de la forme sèche, il peut y avoir de la fièvre, des vomissements et diarrhées, une perte de poids important, des problèmes de visions, un ictère ou une insuffisance hépatique ainsi  qu’une anémie. Le système nerveux du chat peut être atteint, ce qui se manifeste par une perte d’équilibre et  des convulsions ainsi qu’une incontinence, quand bien même l’animal est très propre et bien éduqué.

S’il s’agit de la forme humide, l’apparition des symptômes est très rapide. Il est impossible de passer à côté de telles manifestations à cause des épanchements engendrés par la maladie. Un épanchement au niveau du thorax de l’animal entraine des difficultés respiratoires. Un épanchement abdominal dû à des problèmes digestifs engendre un gonflement  au niveau de l’abdomen du chat. Cette forme humide est très grave, car elle peut provoquer la mort du chat au bout de quelques jours seulement.

Diagnostic d’une infection

Pour diagnostiquer une infection au coronavirus félin, le vétérinaire procède à des analyses de matière fécale ou des tests sérologiques. Ce sont toutefois des analyses qui ne permettent pas de savoir s’il s’agit de la forme entérite ou de la forme péritonite infectieuse. C’est en s’appuyant sur l’examen clinique et l’observation des symptômes qu’on peut en avoir la confirmation.

Par ailleurs, la forme humide de la PIF est moins compliquée  à diagnostiquer, car il suffit au vétérinaire de prélever un peu de liquide d’épanchement, s’il y en a dans la cavité abdominale du chat, et de l’analyser. Si l’analyse révèle la présence du coronavirus, il y a fort à croire qu’il s’agisse d’une PIF.

Traitement de la péritonite infectieuse féline

Le traitement de la péritonite infectieuse due au coronavirus félin consiste généralement à des soins visant à atténuer les symptômes. C’est pour permettre à l’animal d’avoir une fin de vie douce autant que possible. La raison est que les recherches scientifiques n’ont pas encore abouti à la découverte d’un traitement curatif efficace contre cette maladie.

Des antidouleurs sont donnés au chat selon la forme de la PIF. Quant aux autres symptômes, ils sont traités un par un : des anti-vomitifs en cas de vomissements répétitifs et des antibiotiques pour lutter contre une infection bactérienne qui a profité de l’état de faiblesse de l’animal. Pour ce qui est des épanchements, ils peuvent être soulagés moyennant des ponctions. Comme le chat ne parvient pas à se nourrir correctement, on lui apporte sa nourriture à l’aide d’une perfusion.

Si l’animal ne décède pas naturellement, il reste l’euthanasie qui est la solution ultime à cette maladie, qu’il s’agisse de la forme humide ou sèche. Le vétérinaire peut procéder à l’acte à condition que le propriétaire du chat soit totalement consentant.

Coronavirus félin : la prévention

Afin d’amoindrir les risques de contamination et de propagation du coronavirus félin, il ne faut pas  élever les chats en grand nombre. Pour cela, la meilleure solution est de limiter la reproduction moyennant la castration ou la stérilisation. Les éleveurs doivent également faire preuve de beaucoup de vigilance en mettant à la disposition de chaque chat une litière qui lui est propre. Dans certains pays, il existe des vaccins pour la prévention du coronavirus félin. S’ils n’ont pas encore été utilisés sur le territoire français, c’est parce que les scientifiques les jugent encore inefficaces.