Chiens : que sont-ils capables de détecter ?

Les chiens sont connus depuis longtemps pour leur flair exceptionnel. Grâce à leur sens olfactif très aiguisé, ils sont capables de mémoriser plus de 100 000 odeurs différentes. Une chose est sûre : l’odorat du chien est nettement plus développé que celui de l’Homme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cet animal domestique est fréquemment invité à accompagner les chasseurs, les policiers, les gendarmes et les douaniers. L’espèce canine est en mesure de détecter des insectes, des maladies, des drogues et des substances illicites. Elle est également capable de retrouver des personnes disparues.

La détection canine des punaises de lit

À l’époque où l’Homme vivait principalement de la chasse et de l’élevage, l’odorat fin des chiens a surtout été utilisé pour flairer des proies. Aujourd’hui, ce temps est révolu et la société s’est adaptée aux besoins de sécurité, d’assistance et de confort. Encore une fois, les chiens sont fidèles à leur poste. En effet, si les punaises de lit troublent nos nuits, ces parasites nuisibles qui sucent notre sang, notez que les chiens sont en mesure de détecter leur présence. Grâce à une formation spécialisée avec un maître-chien, ils peuvent apprendre à reconnaître l’odeur particulière des punaises de lit, et vous pourrez dire adieu aux piqûres aux bras et aux jambes.

Comment fonctionne la détection canine des punaises de lit ?

Avant toute chose, il est important de préciser que la détection canine de punaise de lit est un travail de longue haleine. Durant la formation spécialisée, le chien doit parvenir à conserver l’odeur des punaises de lit dans sa mémoire olfactive. Le maître-chien, quant à lui, doit apprendre à communiquer avec son compagnon et à « lire » ses moindres faits et gestes. Dès qu’il reçoit des signalements, il est tenu de lui donner des récompenses.

Tout le principe de la détection canine repose sur ce système de motivation et de récompense. Les chiens renifleurs perçoivent la détection canine des punaises de lit comme un jeu. Ils sont en mesure de constater la présence de ces insectes, qu’ils soient en stade larvaire ou en âge adulte. Seules les punaises de lit mortes ne peuvent pas être détectées par les chiens renifleurs.

Quel est le taux de précision d’un chien renifleur de punaises de lit ?

La fiabilité de la détection canine des punaises de lit dépend de 4 paramètres essentiels. Elle varie en fonction du niveau d’infestation, de la force des courants d’air, de l’étendue de la zone à traiter et de l’encombrement de la pièce. En général, plus l’odeur des punaises de lit est prononcée, plus vite le chien renifleur pourra la détecter. Pour assurer la précision de la détection canine, il faut que le chien puisse s’approcher au plus près de tous les meubles de la pièce.

Qui peut bénéficier de la détection canine des punaises de lit ?

La détection canine peut à la fois profiter aux professionnels et aux particuliers. Sont notamment en mesure d’y avoir recours :

• les locataires qui emménagent dans un nouvel appartement,
• les propriétaires qui récupèrent un logement après le départ des anciens locataires,
• les propriétaires de motels, d’hôtels, d’auberges, de gîtes touristiques, etc.,
• les gestionnaires immobiliers qui redoutent la présence de punaises de lit dans leur édifice,
• les chefs d’entreprise (tout secteur d’activités confondu),
• les chargés des transports en commun (autobus, taxis, ambulances, etc.).

Il est inutile de chercher une excuse pour recourir à la détection canine des punaises de lit. Dès que le doute est présent, n’importe qui a le droit d’y faire appel.

La détection canine des maladies

Nombreuses sont les maladies qui peuvent être détectées par les chiens. Une fois bien entraînés, ces derniers sont capables de détecter le cancer, la Covid-19 et certaines maladies infectieuses. C’est l’odeur particulière dégagée par les personnes malades qui leur permet de les identifier. Il convient de préciser qu’un chien ne peut dépister qu’une seule maladie à la fois. Pour détecter le cancer du sein, du côlon ou de la prostate, par exemple, il faut spécifiquement former le chien à cet effet. Tel est également le cas de la détection canine de la Covid-19. Il est obligatoire que le chien apprenne à reconnaître l’odeur du coronavirus.

Selon les chiffres publiés par One Heart, le média de l’engagement, les résultats obtenus auprès des chiens renifleurs sont plus fiables que le test PCR. Le taux de réussite se situe entre 93 % et 97 % pour la détection canine, alors qu’il se maintient à environ 77 % pour le PCR. Les recherches menées par Éric Troncy, un professeur de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, ont également conduit à ce même constat. « Le chien est largement meilleur ! » a-t-il affirmé dans un article publié par Le Devoir.

Les chiens formés à détecter les drogues et les explosifs

Les chiens peuvent être entraînés à flairer les drogues et narcotiques et différents types d’explosifs. Une fois encore, l’étendue de leur capacité olfactive dépend de leur formation et des odeurs qu’ils ont en mémoire. Certains chiens sont, par exemple, formés pour détecter l’héroïne, l’opium, l’ecstasy, la marijuana, la cocaïne et le hasch. D’autres sont également capables de noter la présence de méthamphétamines ou d’amphétamines dans n’importe quel type d’environnement.

Pour reconnaître l’odeur des explosifs, des armes à feu et des munitions, le chien et son maître doivent préalablement suivre un programme d’entraînement spécifique incluant des scénarios réels. Dans cette optique, il est crucial que le chien reste calme et concentré durant la période de travail. Ses actions ne doivent pas mettre en péril la sécurité des personnes qui entourent la zone.

Les chiens détecteurs d’accélérant

La détection canine peut énormément servir dans une enquête sur un incendie. Toujours avec la formation adaptée, les chiens sont en mesure de déterminer la cause de l’incendie, notamment si celui-ci résulte de l’utilisation d’accélérant. Il s’agit du terme technique utilisé pour désigner toute substance servant à l’allumage volontaire d’un incendie. Il inclut les produits inflammables dérivés du pétrole tels que l’essence (ou gazoline). Dans cette optique, le chien renifleur dispose de l’appellation particulière : « chien détecteur d’accélérant » ou « CDA ».

Dès que de telles substances sont signalées par le chien renifleur, l’enquêteur de l’incendie est tenu de procéder à la localisation précise de la source. Ensuite, il doit prélever des échantillons et les envoyer en laboratoire pour une analyse technique. La performance de l’équipe dépend alors principalement de sa cohésion. Plus le chien et son maître passent du temps ensemble, plus ils seront plus efficaces au travail.

Il ne faut jamais oublier que le principe de la détection canine reste basé sur le système de récompense. Autrement dit, lorsque le chien a détecté la présence d’accélérant, le maître doit tout de suite le « gratifier » de sa bonne action. Ainsi, l’animal de compagnie sera davantage motivé pour lui rendre un service.

La détection canine des personnes disparues

Lorsque des personnes sont disparues ou en fuite, les chiens renifleurs sont aussi en mesure de les pister. Pour ce faire, leurs maîtres leur font renifler quelque chose appartenant aux personnes recherchées et ces animaux dressés suivront la piste sur plusieurs kilomètres. Ils sont capables de mémoriser cette odeur particulière même après plusieurs jours, voire même après 3 à 4 semaines. Les chiens qui exercent ce type de travail sont appelés « chiens de piste ».

Les races les plus utilisées dans ce domaine sont les bergers allemands, les braques et les chiens de rouge de Bavière. Les règles sont simples : il faut que les chiens de piste disposent d’une excellente condition physique, d’un flair exceptionnel et d’un instinct de quête infaillible. Dans l’absolu, toutes les races de chien peuvent être choisies, du moment qu’elles démontrent leur habileté à rechercher des personnes vivantes, blessées ou non. Dans la majorité des cas, les futurs chiens policiers sont sélectionnés dès leur plus jeune âge. Les tests d’aptitude sont généralement réalisés entre 8 et 9 mois.