Chien policier : c’est quoi, quel est son rôle et comment l’éduquer ?

Il peut se rendre là où un agent de police ne peut pas se rendre. Grâce à son odorat  hyper développé, il peut pister un suspect ou repérer des colis contenants des produits stupéfiants ou des explosifs. Il n’est autre que le chien policier. Membre à part entière des forces de l’ordre (gendarmerie, police et armée de terre), ces chiens ont été spécialement dressés afin de pouvoir effectuer des tâches spécifiques et très précises qu’ils réussissent la plupart du temps avec brio. Faisons plus ample connaissance avec le chien policier en répondant à ces questions : qu’est-ce qu’un chien policier ? Quel est son rôle ? De quelle manière l’éduque-t-on ? Le point dans cet article.

C’est quoi un chien policier ?

Un chien policier est un chien engagé dans les rangs forces de l’ordre pour les épauler dans leurs tâches. D’où le terme « de brigade canine » qui désigne les unités employant des chiens. En France comme partout dans le monde, la gendarmerie, la police et l’armée ont recours aux services des chiens policiers. Ils servent généralement à la sécurisation, l’attaquent et pour le pistage de suspects en cavale. Il n’est pas rare qu’on en croise dans les aéroports, auprès des services des douanes. Ils y sont d’un précieux aide dans la détection de bagages ou de colis contenant des stupéfiants.

C’est principalement grâce à leurs qualités particulières qui peuvent être d’ordre intellectuel, olfactif ou physique que les chiens policiers sont utilisés par les forces de l’ordre. Si ces chiens sont dotés d’autant de talent et d’expériences, c’est parce qu’ils ont été éduqués spécialement. Nous verrons les détails de leur éducation canine plus tard.

Par ailleurs, comme le chien policier ne peut pas travailler de manière indépendante, il est toujours assisté, cadré et accompagné par un policier maitre-chien (appelé aussi « conducteur cynotechnicien »). Ce dernier a reçu des formations spéciales en matière d’accompagnement et d’encadrement de chien. Cela lui permet de mener à bien les investigations sur le terrain qui nécessite l’intervention de chiens policiers.

Pour qu’un agent puisse devenir maitre-chien policier, il doit avoir effectué deux ans de service dans le rang des forces de l’ordre. Ensuite, une formation lui sera dispensée et il doit réussir certaines épreuves pratiques.

Quels sont les rôles du chien policier ?

Selon son talent, son aptitude et sa race, le chien policier est engagé, puis éduqué pour effectuer des tâches très précises. On peut les rencontrer dans différents domaines d’interventions des forces de l’ordre pour assurer diverses fonctions.

C’est le cas des chiens d’interventions (ou chiens de défense et d’attaques). Leur rôle est d’épauler les agents sur le terrain durant les patrouilles ou toutes autres formes d’interventions qui ont lieu dans des zones dangereuses. Ils servent par exemple à appréhender un suspect en fuite ou à dissuader des personnes malintentionnées envers les forces de l’ordre.

Il y a aussi les chiens de détection. Ayant un odorat très développé, ils ont pour rôle de détecter des substances stupéfiantes, des armes ou encore des explosifs dissimulés dans des colis ou des bagages. On les rencontre fréquemment aux services des douanes auprès de nombreux ports et aéroports partout dans le monde.

N’oublions pas les chiens de sauvetage. Ils ont pour rôle de participer aux sauvetages de personnes en détresses. Comme il est plus facile pour un chien de se faufiler là où l’agent ne peut pas se rendre, l’animal peut par exemple secourir une personne coincée, libérer l’accès permettant aux personnes en détresse d’évacuer, etc. Ces chiens servent également à pister des personnes disparues.

Qu’en est-il de l’éducation du chien policier ?

Les talents et aptitudes innés d’un chien uniquement ne lui permettent pas d’exercer au sein des forces de l’ordre. Il a besoin d’être éduqué au préalable. Pour devenir un chien policier, le chien est formé dans un centre de formation d’unités cynophiles. Les méthodes éducatives appliquées dans de tels centres sont généralement des méthodes d’éducation positives. D’une manière générale,  ces méthodes sont basées sur le jeu et la récompense.

Par ailleurs, pour qu’un chien puisse être formé afin de devenir un chien policier, il doit être âgé de 10 mois à 2 ans. En tout, la formation du chien dure 6 mois. Puis, selon ses aptitudes, il rejoint une brigade cynophile.

Il est à noter que de nombreux chiens qui servent dans la police proviennent de la société protectrice des animaux ou de propriétaires qui ne pouvaient pas assurer leur éducation.

Et pour la carrière du chien policier ?

Qualités, race et caractères sont les critères de base permettant d’affecter ou non un chien policier à une brigade canine. Un autre critère est la qualité du binôme « chien policier/maître-chien » qui est essentiellement basé sur les caractères de chacun.

Chargé d’assurer des rôles très précis, un chien policier peut exercer pendant 8 ans. Au terme de ses années de services, le chien retourne à la vie civile. Libre ensuite à ceux qui veulent l’adopter, tant qu’il ne s’agit pas de le faire travailler.

Chien policier : quelles races ?

Bien que ce soit les qualités individuelles du chien qui priment avant la race dans la sélection d’un chien policier, il y a tout de même certaines races de chiens qui sont beaucoup plus présentes dans les rangs forces de l’ordre. Citons les races berger allemand, doberman, labrador, rottweiler, berger belge malinois et beauceron.

Même si toutes les races peuvent être sélectionnées pour faire partie des brigades canines, on note une forte présence de bergers belges qui s’avèrent être les plus performants dans ces domaines. Cela ne veut pas dire que les autres chiens sont totalement exclus. Prenons le cas des chiens de plus petite taille. Ils ne sont peut-être pas efficaces dans les interventions musclées, les sauvetages ou les patrouilles, mais ils sont utiles dans la détection. En effet, comme ils sont petits, ils peuvent se glisser un peu partout là où il est impossible à un humain de s’aventurer.