Chat pêcheur : caractéristiques, mode de vie et alimentation
La plupart d’entre nous pensent que les félins n’apprécient pas l’eau, que ce soit pour une baignade ou un simple toilettage. C’est pourtant faux, car il existe des félidés dont leur vie dépend totalement des rivières, des lacs ou des mangroves. Il s’agit du chat pêcheur qu’on appelle également chat viverrin. C’est un animal qui s’apparente au félin domestique que nous connaissons tous. Cependant, ce type de chat est complètement sauvage. Il est souvent confondu avec le chat à tête plate qui vit pareillement à proximité des marécages. Découvrez dans cet article tout ce qu’il y a à savoir sur la vie de cette fascinante espèce, ainsi que son caractère physique et son comportement en général.
Qu’est-ce qu’un chat pêcheur ?
Étant un mammifère carnivore, le viverrin appartient à la famille des « felidae » qui a pour nom scientifique le Prionailurus viverrinus. Ce chat pêcheur est une espèce solitaire qui évolue à proximité des eaux, telles que les marécages, les bras morts des rivières, les lacs, les étangs, etc. Cependant, il n’apprécie pas les forts courants et les torrents à l’eau vive. Il préfère les zones humides calmes, bordées par une végétation assez riche.
Origine
Le chat pêcheur est originaire de l’Asie du Sud-Est. La majorité d’entre eux vit dans les zones humides au nord de la péninsule de la Malaisie, notamment sur les iles du Sri Lanka, de Java et de Sumatra. On peut également en trouver dans certains pays tels que le Népal, le Bangladesh, la Birmanie, le Cambodge, le Laos, l’inde, l’Indonésie ainsi que d’autres endroits de cette zone où il y a des eaux propices à leur mode vie.
Caractéristiques
La taille d’un chat pêcheur est plutôt moyenne. À l’âge adulte, la longueur d’un mâle peut atteindre jusqu’à 80 cm, la queue comprise. Cependant, cette dernière n’excède pas les 30 cm, c’est-à-dire environ le quart de sa longueur. Il est haut de 35 cm au maximum et pèse aux alentours de 11 kg. La femelle affiche par contre des mensurations réduites, car son poids ne dépasse pas les 7 kg.
Très musclé, le viverrin est doté de pattes courtes et d’un crâne large et allongé. Ces petites oreilles rondes tirées vers l’arrière présentent une tache blanche ovale sur leurs revers. Ses membres inférieurs palmés et sa queue en guise de gouvernail lui servent à se déplacer avec finesse dans l’eau. Il effectue cette activité pour s’approvisionner, en utilisant ses dents très aiguisées.
Le chat pêcheur est doté d’un pelage attrayant et élégant. Le fond de sa fourrure est gris olive sur le dos et au niveau des flans, puis blanc sur le ventre. Le tout est orné de taches noires et ovales ainsi que des rayures noires parcourant son dos depuis la tête jusqu’à sa queue. Celle-ci est également annelée de noire jusqu’à son bout.
Un viverrin mâle diffuse des sons rauques et profonds, tel un aboiement, et de façon répétitive. La femelle émet un genre de miaulement, son cri peut se transformer en grognement à basse fréquence pendant les périodes de rut.
Cet animal peut vivre jusqu’à 12 ans en captivité, mais sa longévité se réduit à 7 ou 8 ans maximum à l’état sauvage.
Comment vit un chat pêcheur ?
Le mode de vie d’un chat pêcheur fascine encore les spécialistes actuellement, car il est l’un des rares félins qui évoluent la plupart du temps dans l’eau. Côté pêche, il est particulièrement patient, il peut rester immobile pendant un très long moment pour guetter sa proie avant de l’attaquer avec dextérité. Voyons comment il se nourrit et quel est son mode de vie au quotidien.
Mode de vie du chat pêcheur
Le chat pêcheur est un félin qui vit seul à proximité direct des eaux non courantes. Peu de gens arrivent à l’observer étant donné qu’il évolue généralement à une très haute altitude. Il a également besoin d’une grande végétation proche de sa zone de pêche. Les mâles peuvent parcourir une superficie d’environ 20 km², tandis que les femelles peuvent se satisfaire de 8 km².
Alimentation
Le chat pêcheur se nourrit généralement de poisson, il est donc piscivore (ichtyophage). Ce mode d’alimentation englobe également certains produits des eaux tels que les amphibiens et les crustacés. Ajouté à cela, le viverrin chasse d’autres gibiers terrestres comme les rongeurs, les serpents, les oiseaux et même les animaux domestiques ainsi que les bêtes de fermes (veaux, chiens, volailles, etc.). En outre, les insectes font partie de sa nourriture et représentent 12 % de son alimentation.
Reproduction
Le chat pêcheur mâle ne rencontre la femelle que pendant la période de reproduction, généralement en janvier et en février. L’accouplement est provoqué par une confrontation, lors des quêtes de nourritures. Il commence par un combat très agressif chez les chats, durant lequel chacun émet leur cri, puis l’acte se consomme au bout de la bagarre.
La période de gestation peut durer jusqu’à 68 jours avec une possibilité de deux portées par an. Chaque portée compte 1 à 4 petits, c’est-à-dire 2 rejetons par naissance en moyenne. La mise bas s’effectue dans un lieu bien abrité, comme dans une cavité rocheuse ou une tanière par exemple.
À sa naissance, un viverrin pèse environ 150 g avec des yeux clos qui ne s’ouvrent que 16 jours après sa venue au monde. Il tète sa mère pendant 4 mois, mais cela peut parfois aller jusqu’à 6 mois (âge maximal de sevrage des félins). Cependant, un jeune chat pêcheur de 50 jours commence à gouter la viande. Il quitte sa famille à l’âge de 10 mois, mais n’atteint sa maturité sexuelle qu’à ses 18 mois.
Les menaces qui pèsent sur le chat pêcheur
Le chat pêcheur est une espèce considérée comme menacée de disparition en 2008. Mais en 2016, il a été classé comme vulnérable. Cela est dû à la destruction progressive de son habitation pour diverses raisons, telles que la pollution des eaux, la déforestation massive, le braconnage, la pêche excessive par l’homme, l’urbanisation à outrance et le drainage des eaux.
Certaines autochtones se mettent également à chasser le viverrin pour sa fourrure et sa chair qui peut servir de nourriture. Il existe toutefois des pays comme le Laos ou la chine qui ont adopté une régulation stricte de ces activités, afin de sauver l’espèce d’une extinction.