Nouveaux animaux de compagnie (NAC) autorisés en France
Les NAC dits nouveaux animaux de compagnie ont commencé à investir petit à petit les foyers depuis près de 40 ans. Si l’humain domestiquait bon nombre d’animaux par le passé, seuls les chats et les chiens étaient les plus présents dans les maisons. Qui plus est, leurs utilités au sein du foyer étaient bien définies. Les chiens pouvaient servir de gardiens (de troupeaux, de maison, etc.), de chasseurs, et bien plus encore. Quant aux chats, ils étaient surtout usités pour chasser les rongeurs (rats, souris, etc.) et autres petits nuisibles. Aujourd’hui, de plus en plus de Français accueillent des animaux tels que des furets, des perruches et même des serpents pour leur tenir compagnie ou agrémenter leur maison. Trouvez dans cet article tout ce qui a trait à ces NAC autorisés en France.
Quand faut-il parler de nouveaux animaux de compagnie ?
Un animal de compagnie est par définition une bête qui partage le quotidien de son propriétaire. Au fil de l’histoire, d’autres animaux étaient utilisés par l’homme pour des raisons diverses. La vache est par exemple prisée pour son lait et sa chair et des élevages intensifs de cet animal ont subsisté depuis plusieurs années. Les chevaux aidaient aux travaux des champs et servaient également de moyens de transport autrefois.
Si la domestication de certaines espèces telles que les chats et les chiens a évolué jusqu’à faire de ces animaux des compagnons de l’homme, l’apparition et l’apprivoisement d’autres espèces en tant que telles apparu dans les années 80. C’est au cours de cette période que le terme de nouveaux animaux de compagnie voit le jour.
Au début, le terme NAC désignait surtout les carnivores domestiques non reconnus par la législation. Il fut ensuite repris par les vétérinaires pour désigner les animaux autres que les chiens et chats qui nécessitaient des soins dans leur cabinet. Bon nombre d’animaux utilitaires ont par ailleurs intégré les NAC, et font aujourd’hui office d’animaux de compagnie. Mais avant d’en adopter, il faut connaitre les NAC autorisés en France et la règlementation concernant leurs adoptions.
Des réglementations spécifiques sur les animaux de compagnie
La détention d’un animal de compagnie en France, qu’il soit domestique ou non, est soumise à des législations strictes auxquelles tout propriétaire doit se conformer. Les NAC englobent à la fois les animaux déjà domestiqués par l’homme tout au long de l’histoire et les espèces que la législation considère comme non-domestique. Avant de choisir un NAC, vous devez avant tout déterminer si l’espèce que vous désirez accueillir dans votre foyer est un NAC autorisés en France et un animal domestique ou non.
Pour les animaux domestiques
Si vous désirez acquérir un NAC qui rentre dans la catégorie des animaux domestiques, vous devez vous conformer à la règlementation imposée par l’arrêté ministériel mis en vigueur depuis le 11 août 2006. Ce dernier apporte une définition spécifique de ce que la loi considère comme étant un animal domestique.
Selon ses paragraphes, tout animal issu d’une population ayant fait l’objet de sélections minutieuses est considéré comme animal domestique. Il en va de même pour une bête issue d’une lignée de populations dont la reproduction a fait l’objet de sélections. À l’exemple des chats et des chiens, il est impératif que la population à partir de laquelle descend l’animal en question présente des traits distinctifs génétiques et héréditaires propres à la race. Ceux-ci doivent être le fruit d’une reproduction minutieusement gérée et de croisements raisonnés.
En globale, voici les bêtes qui peuvent rentrer dans la catégorie des animaux domestiques :
- Dans la catégorie des mammifères : chiens et chats, mustélidés (furets, putois domestique), équidés (cheval, âne domestique), suidés (porc), camélidés (dromadaire, chameau, lama, alpaga), cervidés, bovidés, muridés, chinchillidés, caviidés (cochon d’Inde), léporidés (lapins).
- Chez les oiseaux : phasianidés, anatidés, columbidés, psittacidés, corvidés, sturnidés, turdidés, passeridés, estrildidés, fringillidés.
- Pour les amphibiens : anoures et urodèles.
- Chez les poissons : la carpe Koï, poissons rouges et japonais, poeciliareticulata, brachydaniorerio, bettasplendens.
- Chez les insectes : le ver à soie, apis spp et drosophila spp.
Notez que ces animaux considérés comme domestiques en France ne font l’objet d’aucune restriction spécifique. Aucune obligation ne vous sera soumise quant à leur détention.
Pour les animaux non-domestiques
Les animaux qui ne rentrent dans aucune des catégories susmentionnées sont considérés par l’État français comme non domestiques. En tant que telle, leur détention est régie par une autre règlementation obligeant ainsi les propriétaires à se conformer à l’arrêté ministériel établi le 8 octobre 2018.
Il est explicitement énoncé dans cet arrêté que tout animal non domestique utilisé comme animal de compagnie doit être marqué de manière permanente (tatouage). Un fichier national d’identification a été établi par la loi à l’attention de ces animaux. Si vous détenez un animal considéré par la loi comme non domestique, celui-ci doit impérativement y être enregistré. En tant que propriétaire dudit animal, il est de votre devoir de tenir un registre détaillé relatant de toutes les entrées et sorties de ce dernier. Dans le cas où vous décideriez de céder votre NAC non domestique à un tiers, les deux parties (vendeur et acheteur) doivent établir une attestation portant sur les caractéristiques principales de l’animal.
La détention d’un animal dit non domestique doit également répondre à certaines obligations. Celles-ci varient suivant l’espèce à laquelle la bête appartient et portent sur trois niveaux.
Pour le premier niveau, l’animal doit être déclaré auprès du préfet du département de détention des animaux pour être acceptés comme NAC autorisés en France. Cette déclaration s’effectue par l’envoi d’une lettre en recommandé, avec accusée de réception. Doivent figurer dans cette requête l’identité du futur propriétaire de l’animal, l’espèce à laquelle ce dernier appartient et le nombre. Le demandeur doit aussi décrire dans sa requête toutes les installations destinées à accueillir l’animal ainsi que les conditions de détention de celui-ci.
En deuxième niveau, le propriétaire doit disposer d’un certificat attestant de ses capacités à entretenir et à élever son NAC. Et en dernier niveau, la détention de l’animal peut ne faire l’objet d’aucune restriction.
Vous pouvez trouver la liste complète des animaux dits non domestiques ainsi que les procédures à suivre concernant leur détention dans l’arrêté du 8 octobre 2018.
Bon à savoir
La catégorie des espèces non domestiques susmentionnées regroupe surtout les animaux sauvages et/dangereux ainsi que certaines espèces protégées. La détention de ces dernières, à l’instar du hérisson, par exemple, est strictement interdite par la loi.
Si les espèces de serpents sont considérées comme dangereuses, il vous est possible d’en adopter à condition de faire au préalable une déclaration auprès de Direction des Services Vétérinaires. À ce moment, vous devez obtenir l’autorisation de la préfecture pour pouvoir accueillir ce genre d’animal dans votre foyer. Si dans les 2 mois qui suivent la réception de votre demande auprès de la préfecture, cette dernière ne vous envoie aucune notification de refus motivé, la garde de l’animal vous est accordée.
Dans le cas où vous seriez amené à déménager, il vous incombe d’effectuer une nouvelle requête d’autorisation. Sur le plan législatif, sachez que détenir un NAC sans autorisation (alors que celle-ci est requise) est passible d’un an d’emprisonnement accompagné d’une amende de 15 000 €.
Avant d’adopter un NAC, que savoir ?
Que vous décidiez d’adopter un animal de compagnie catégorisé comme NAC autorisés en France ou non, il est nécessaire de toujours vous poser les bonnes questions. Accueillir un animal domestique dans votre foyer exige de nombreuses responsabilités de votre part. Vous devez être en mesure de prendre soin de cet animal et de lui fournir la meilleure qualité de vie possible. Disposez de certaines connaissances se rapportant aux spécificités de l’espèce ou de la race est nécessaire. Vous devez aussi connaître le comportement de l’animal afin de répondre au mieux à ses différents besoins et souscrire le NAC à une assurance adaptée. Votre maison est-elle assez grande ? Disposez-vous de suffisamment d’espace pour assurer le bien-être de l’animal ? Avez-vous les installations nécessaires et qui répondent aux conditions de viabilité de l’animal ? Etc.
Un animal de compagnie peut également exiger certaines contraintes et c’est surtout le cas pour un NAC, que ce soit en termes de soin ou d’entretien. Vous devez pour cela disposer d’un budget assez conséquent pour assurer le bien-être de votre animal de compagnie au quotidien.
Après avoir murement réfléchi à la question, et si vous jugez que vous disposez des compétences et moyens nécessaires, vous pouvez vous lancer dans l’acquisition de votre NAC. Il vous est possible de vous rapprocher de particuliers pour trouver une espèce qui rentre dans la catégorie des NAC. Mais le mieux sera toujours d’opter pour des animaleries renommées. De cette manière, vous pourrez bénéficier de conseils avisés émanant de véritables professionnels concernant l’animal en question. Vous pouvez également vous rapprocher d’associations ou de refuges qui proposent des NAC à l’adoption. Elles sont spécialisées dans les nouveaux animaux de compagnie et certaines proposent même des ateliers centrés sur la découverte et la manipulation de ces bêtes. Cela vous permettra dans un premier temps de vous familiariser avec l’animal et d’apprendre les gestes à adopter quand il s’agit de manipuler un NAC, le nourrir, etc.
À titre indicatif, vous pouvez trouver ci-dessus des tarifs moyens suivant certaines espèces. Notez que les prix restent variables en fonction des particularités de chaque animal et suivant les revendeurs. Par exemple, un python peut être vendu à 190 €, un furet est disponible à partir de 75 €, vous pouvez aussi acquérir un chinchilla à 55 €. Pour adopter un iguane vert ou encore une tortue, vous pouvez débourser dans les 45 €.
Outre le prix d’achat de l’animal, vous devez aussi préparer un certain budget pour son alimentation, son hébergement et ses soins.
Les particularités de la détention d’un NAC
Contrairement à la détention d’un animal de compagnie habituel (chien ou chat), avoir un NAC autorisés en France à la maison est plus compliqué. En fonction de l’espèce et de la particularité de l’animal, des actions généralement simples peuvent devenir plus complexes lorsqu’il est question de prendre soin de ce dernier.
Quid des soins vétérinaires ?
En tant que propriétaire, il est de votre devoir d’assurer le bien-être de votre animal de compagnie. Lui fournir une bonne qualité de vie et lui faire bénéficier des meilleurs soins possible est indispensable. S’il est simple de trouver un vétérinaire, un professionnel spécialisé en NAC est plus difficile à trouver. Qui plus est, le tarif de ses prestations sont plus élevées comparées à celles d’un vétérinaire classique. Cela s’explique surtout par la complexité des soins devant être effectués sur l’animal en fonction de son espèce.
Au cours de leurs études, les vétérinaires sont amenés à choisir des spécialisations. Malgré tout, il reste compliqué de trouver celui qui aura suivi spécifiquement des études concernant les soins et traitements à adapter à un NAC en particulier.
Et pour les assurances ?
Les organismes assureurs sont nombreux et tous proposent aujourd’hui des formules santé adaptées aux animaux de compagnie. Si celles proposées aux NAC sont également présentes, elles demeurent encore assez restreintes. Les plus courantes sont les assurances proposées aux rongeurs comme les lapins ou les cochons d’Inde.
En revanche, pour trouver un contrat santé sur mesure et qui soit réellement adapté aux besoins de certains nouveaux animaux de compagnie (tortues ou serpents), il vous faudra effectuer de nombreuses recherches. Notez que les actes vétérinaires qui doivent être effectués sur ces animaux se révèlent plus complexes. Ce qui les amène à être beaucoup plus coûteux.
L’alimentation et l’hygiène du NAC
Différentes animaleries spécialisées en NAC proposent des aliments adaptés aux reptiles et amphibiens. En revanche, il est nécessaire de bien vous renseigner sur les besoins nutritionnels de votre nouvel animal de compagnie afin de préserver son état de santé général. Outre le fait de toujours opter pour de la nourriture de qualité, vous devez faire attention aux rations quotidiennes dont votre animal a besoin.
Pour que ce dernier puisse se développer correctement, il convient également de lui fournir un environnement adapté à son espèce. Vous devez pour cela acheter un terrarium, un vivarium, un aquarium, une cage ou une volière en fonction de l’espèce que vous hébergez. Toutes les conditions dans ces lieux clos doivent être optimales et répondre à des besoins spécifiques et propres à chaque individu. Pour maintenir la bonne température dans un terrarium, vous devez par exemple l’équiper d’un chauffage. Le vivarium peut quant à lui, nécessiter d’un système d’éclairage. L’aquarium peut disposer d’un système de purification de l’eau, etc. À part cela, adopter les bonnes habitudes pour préserver l’hygiène de votre NAC est primordial.